Corriger un texte d’auteur : pourquoi et comment ?

Image qui montre un bouton de fleurs perlé par la rosée du matin et illustre ainsi que corriger un texte, c'est le couvrir de perles qui l'embellissent.

Corriger un texte d’auteur : pourquoi et comment ?

Corriger un texte d’auteur : pourquoi et comment ? 1920 1280 Delphine Roinel

Corriger un texte — et pas n’importe lequel : un livre, son manuscrit, son œuvre — est souvent une étape difficile pour les auteurs.

L’artiste-auteur qui sommeille en vous en frémit d’avance… car ce n’est pas qu’une histoire de correction d’orthographe ou de grammaire.

La relecture et la correction de son manuscrit sont cruciales pour la qualité de l’ouvrage à paraître, mais elles représentent des étapes exigeantes pour l’auteur : oser montrer son texte d’abord, mais aussi réussir à écouter les suggestions du relecteur et accepter de rectifier le texte, parfois de le réécrire en partie.

Et pourtant, quel beau jalon sur le chemin du livre !

Parlons-en… ?

Corriger son manuscrit est une étape marquante pour son auteur.

Enfin, vous y êtes. Le premier jet de votre livre est là. Vous avez cherché les mots, travaillé et retravaillé votre texte. Vous y avez mis beaucoup de vous-même, vous y avez consacré des heures, des mois de travail.

Image d'un panneau en bois coloré indiquant une direction, pour illustrer que corriger un texte est pour son auteur une étape marquante dans le parcours de son livre

Quel sentiment d’accomplissement, à ce stade de votre travail ! Vous êtes fier, et vous pouvez l’être. Aller au bout de son premier jet est une étape majeure pour un auteur.

Cependant…

Votre texte n’est pas terminé, vous en êtes bien conscient.

« Terminer son manuscrit », est-ce corriger son texte ?

Quand arrêter l’écriture ? À quel moment ce texte sera-t-il suffisamment abouti pour l’envoyer à un éditeur ?

Vous vivez un moment crucial pour votre livre, un entre-deux qui peut être inconfortable.

Tantôt, vous ressentez l’urgence de passer à l’étape suivante, la vraie : la publication ! Tantôt, vous vous retrouvez malgré tout paralysé par la peur et le sentiment d’inachevé, d’imposture, et l’urgence… de travailler vos mots, encore et encore.

Vous voulez que votre texte soit beau, parfait, présentable, publiable.

Saviez-vous qu’une correction relecture de votre texte peut grandement vous aider à mettre fin à votre manuscrit ?

Rectifier vous-même votre texte ?

Est venu ce moment essentiel au parachèvement de votre écrit. Pour vous, il s’agit peut-être juste de corriger vos fautes. Une formalité purement technique. À l’heure de l’intelligence artificielle, corriger vous-même serait-il le plus simple et le moins risqué, le moins coûteux aussi ? En apparence, oui.

Mais si votre ambition est de proposer un texte à la fois parfaitement indemne de fautes et lisible, crédible pour vos lecteurs, je vous recommande chaudement de procéder en plusieurs étapes.

Faire sa propre correction de texte est une première étape nécessaire et utile.

Si vous ne l’avez pas déjà fait, la première étape de rectification de votre texte est celle qui sera réalisée par vos soins. Au premier niveau, vous pourrez repérer certaines fautes de grammaire, de conjugaison, des mots mal orthographiés, des fautes de frappe ou coquilles.

Procéder à cette première révision de votre texte vous permettra de le traverser avec un nouveau regard. Il vous emmènera vers une première mise à distance de votre écrit.

Il permettra également de faire lire un texte plus abouti. Car un manuscrit truffé de fautes basiques ne peut produire qu’un très mauvais effet.

Enfin, il vous fera gagner du temps sur les étapes suivantes.

Le nettoyage de votre texte commence donc par une autocorrection. Celle-ci est à réaliser sur votre premier jet, après une période de repos de votre écrit, et en plusieurs fois, en opérant plusieurs passages sur le texte, à distance les uns des autres. Et — pourquoi pas — en vous faisant aider par un outil de correction, sur l’un d’eux.

Un correcteur automatique est-il la solution pour rectifier son manuscrit ?

Ce logiciel de correction, cela fait des mois que vous y pensez. Vous vous êtes renseigné, vous avez tourné autour, comparé les produits.

Il existe des solutions gratuites, mais elles sont limitées, au mieux relèveront-elles quelques fautes grossières. Je ne vous les recommande pas.

Les logiciels de correction payants sont plus séduisants. Ils sont puissants pour balayer des règles linguistiques standards et peuvent rendre un fier service, notamment pour les erreurs orthographiques et grammaticales, la typographie, et la détection de répétitions ou de tournures de style peut-être inappropriées..

Néanmoins, je vous invite à la plus grande prudence à l’usage de ces outils, car mal utilisés ils peuvent porter préjudice à votre texte. En outre, ils représentent un investissement financier certain, et un investissement en temps : pour l’apprentissage d’abord, pour l’affinement des réglages ensuite, pour le temps de traitement enfin : ne vous imaginez pas qu’il va travailler tout seul…

Un logiciel de correction vous apportera une aide, certes, mais celle-ci sera limitée.

Un correcteur automatique est un formidable outil pour détecter des fautes simples.

La machine piste en masse des fautes de grammaire, d’orthographe, de conjugaison. elle peut vous alerter sur des coquilles, souligner des répétitions, indiquer tel ou tel endroit du texte qui demanderait à gagner en lisibilité. L’outil de correction automatique fait ressortir pour vous certaines questions sur votre texte, au premier niveau. Alors, ne vous en privez pas. Mais s’il pouvait donner toutes les réponses… nous le saurions tous. Le principal problème de cet outil provient de sa qualité principale : le traitement en masse.

La langue française est si complexe qu’elle réclame bien plus qu’un traitement standardisé et en masse du texte.

Dans de nombreuses situations, relire et corriger un texte requiert de la réflexion, du questionnement pour choisir le bon mot, la bonne forme, la bonne ponctuation… sous peine de modifier inexorablement le sens de l’écrit, voire de l’emmener vers le contresens.

En effet, vous pouvez vous en douter, l’automate ne pense pas, ne raisonne pas, ne réfléchit pas au sens des mots.

La place d’une virgule par exemple peut tout changer dans une phrase !

Voici un exemple illustratif simple :

« Le médecin soignera vos maux, comme il l’a promis ».

« Le médecin soignera vos maux comme il l’a promis ».

Voyez-vous la différence ?

La première forme insiste sur le fait que le médecin tiendra sa promesse de soin. On peut d’ailleurs déplacer (antéposer) le groupe « comme il l’a promis » en début de phrase, sans en modifier le sens.

Dans la seconde, l’intention est d’insister sur les moyens empruntés par le praticien pour traiter les maux, et non plus sur le fait qu’il apportera le soin !

Cet exemple simple n’est pas détecté par le meilleur correcteur automatique du marché. Il illustre combien toute relecture interroge le sens par le questionnement, la réflexion, l’échange avec l’auteur si nécessaire.

Dans certains autres cas, la machine détectera — au mieux — une virgule interdite ou requise, en vertu de règles programmées. Mais elle ne saura pas trancher seule, tant les nuances sémantiques de ce signe de ponctuation sont presque infinies…

Ces situations peuvent devenir de véritables casse-tête qui nécessitent de réinterroger l’intention de l’auteur.

La vérité, c’est que…

Seul un être humain, doué de cognitions et d’émotions et en lien avec l’autre, peut proposer des corrections réellement pertinentes au regard de l’intention d’écriture de l’auteur.

La machine ne dispose d’aucun recul. Elle applique ce pour quoi elle a été programmée. Elle peut être « briefée », on peut tenter d’affiner son paramétrage en fonction du type d’ouvrage, de son niveau de langue, etc.

Mais elle ne se met pas à votre place. Elle ne ressent pas vos aspirations, votre nécessité d’écrire, vos doutes, vos espoirs, vos émotions d’auteur. Elle n’a aucune idée du sens que vous placez dans votre texte.

Le correcteur automatique n’a pas échangé longuement avec vous sur votre intention profonde d’écriture, votre objectif de publication. Il est performant sur la vitesse d’exécution, il abat un volume de tâches plus vite que n’importe quel humain, mais il ne cherche pas à vous comprendre, à se fondre dans votre intention d’écriture. Ça n’est pas son objectif.

La relecture correction dont votre écrit a besoin va bien au-delà d’un balayage automatisé de règles linguistiques.

Vous pouvez réaliser cette première étape du correcteur automatique. Elle vous fera progresser un peu, indéniablement. Vous aurez procédé à un premier écrémage, une première amélioration de votre texte.

Je vous y encourage si vous décidez d’investir personnellement en temps et en argent à ce stade de votre projet, si la satisfaction d’avoir été au bout de ce que vous pouviez faire vous-même pour votre livre vous anime. Investissement rentable financièrement si vous écrivez beaucoup. Investissement en temps, surtout sur un texte long. Un très gros travail technique, cette relecture correction orthographique, grammaticale, syntaxique, typographique.

Mais ce premier jet de révisions sera limité. L’outil n’est qu’un outil, loin du regard et de l’expertise du correcteur dont votre manuscrit a besoin pour être transformé en texte prêt à sa publication.

Car vous le sentez intimement : ces travaux de correction entrepris ne sont qu’une première étape. Votre énigme initiale reste entière : comment être sûr qu’à ce stade votre texte est publiable, qu’un éditeur pourrait être convaincu, que le public recevra avec clarté votre message, tout ce sens que vous y avez mis ?

À l’issue de ce premier travail d’écriture, vous avez perdu le recul, cette petite voix miroir et amie vous renvoyant les progrès qui restent à accomplir. C’est tout à fait normal. Cette expérience traverse tous les auteurs. Vous vous sentez très seul avec ce texte.

Alors, que faire ? Abandonner, et laisser mourir votre texte ? Vous pouvez prendre le risque de vous arrêter là.

Ou alors… faire le grand pas de vous faire aider à ce stade du parcours de votre livre.

Oser faire lire et corriger son manuscrit

Et si vous décidiez d’oser montrer votre écrit à un être humain ? Démarche tentante et difficile à la fois. Le grand saut pour votre texte.

Image d'une personne se jetant à l'eau dans un lac, illustrant le courage d'un auteur qui ose montrer son premier jet à un professionnel de la relecture et de la correction.

Vous avez peut-être peur de faire corriger votre texte.

Vous êtes immergé, en fusion avec lui. Il vous a habité tous ces mois, il fait partie de vous.

Et si l’on vous l’abîmait ? Et si corriger votre texte le faisait disparaître sans retour possible en arrière ? Si on l’alourdissait, le rendant méconnaissable ? Vous ne le supporteriez pas, vous avez tant travaillé.

Rares sont les textes écrits pour ne pas être lus. Mais montrer quelque chose d’inachevé, c’est difficile. Vous aimeriez montrer une œuvre aboutie, et obtenir la satisfaction et le sentiment de votre mission accomplie par ce bel objet.

Ce tiraillement est également un trait caractéristique du parcours de tout auteur.

Comme auteure, je comprends parfaitement cette crainte, mais je partage également avec vous mon expérience : ouvrir son texte à un regard extérieur est un cadeau pour celui-ci. Il vous fournit des ouvertures, des opportunités de réflexion, il permet de vérifier l’alignement entre votre écrit et votre intention initiale d’écriture, de vous assurer également que celle-ci est restée intacte tout au long du travail d’écriture.

Il vous offre le compagnonnage d’un amoureux des mots et des textes, engagé à vos côtés sur votre projet, habitué à manier des textes en construction, et disposant de recul. Vous n’êtes plus seul avec votre manuscrit.

Comme correctrice professionnelle, je m’engage à ce que votre texte reste votre texte. Vous êtes l’auteur, et restez in fine le seul décisionnaire des rectifications à apporter. Ma mission est de prendre soin de votre texte, de m’inscrire au sein de votre projet de livre, à vos côtés, dans le plus grand respect de votre intention d’écriture. C’est pourquoi Le Cocon des Mots est né.

Faire relire son texte à un bêta-lecteur ?

Voilà une démarche courageuse et payante, à plusieurs égards. Mais est-ce le bon moment ?

Vous avez dit « bêta » ? La version dite « bêta » est un terme utilisé dans le domaine de l’informatique. Elle désigne la préversion d’un produit, non commercialisée, car susceptible de bugs, encore peu stable. Elle a une vraie fonction : relever les derniers ajustements à réaliser avant distribution ou commercialisation, fournir des avis et commentaires comme utilisateurs potentiels du produit. Pour cela, on a inventé les bêta-testeurs, êtres humains dédiés à remplir cette fonction.

Transposé au livre, ça donne quoi, le bêta-testeur ? Bienvenue au bêta-lecteur, le remède à vos maux ?

Faire intervenir ces premiers lecteurs sur votre livre est indispensable. Vous obtiendrez un retour général sur celui-ci, sur la crédibilité de l’intrigue et des personnages, le rythme de la narration, etc. Ces personnes vous offrent le cadeau inestimable de découvrir votre écrit, de le parcourir jusqu’au bout et de vous faire part de leur expérience de lecture.

Mais attention… un bêta-lecteur ne corrige pas. Il n’est pas formé pour cela, et l’objectif de la bêta-lecture n’est pas de rectifier votre texte. Il est de recueillir des ressentis précis et formalisés de lecture, de mettre la dernière touche à votre manuscrit avant de l’ouvrir plus largement au monde. Avec des bénéfices évidents pour votre texte, mais distincts et complémentaires à sa correction.

Alors, réservez l’étape de bêta-lecture au stade le plus avancé de l’écriture, quand le texte sera stabilisé et… corrigé de manière approfondie.

À ce stade, ce dont votre premier jet a besoin est une correction de texte, menée par l’œil professionnel d’un réviseur de profession.

Relire et corriger un texte est un métier à part entière.

Votre lecteur correcteur est d’abord un expert de la langue française et de ses subtilités.

Abréviation, accent, accord, alinéas, apostrophe, appel de note, attaque, barbarisme, bas de casse, capitale, césure, chapeau, coquille, coupure de mots, crochet, dialogues, double consonne, drapeau, élision, espaces fines, fortes ou insécables, gallicisme, genre, grammaire, guillemets, incise, intertitre, italique, minuscule, majuscule…

Je vous épargne la suite ! La liste de ces difficultés de la langue française est longue, tant notre belle langue est riche.

Avant-propos, préambule, préface, introduction, épigraphe, dédicace, pages liminaires… les termes techniques autour du livre et de ses composantes sont également nombreux et requièrent de la précision pour que votre ouvrage soit présenté de manière professionnelle.

Comme toute expertise, celle de la langue française demande une solide formation, beaucoup de pratique… et une bonne dose d’humilité. J’y reviens plus loin, la posture du professionnel de l’écrit n’est pas celle du censeur, j’y vois plutôt celle d’un veilleur.

Le lecteur correcteur est un professionnel, artisan des mots.

Comment corriger un texte - l'œil du correcteur

Le correcteur professionnel a suivi une formation au métier, venue compléter une solide connaissance de la langue française.

Il a obtenu un des rares diplômes reconnus par l’État dans ce domaine.

Le correcteur de métier possède une technique et une pratique éprouvées.

Son œil accroche chaque lettre de chaque mot, il fixe longuement le texte et met en place des saccades régulières et acérées.

Son niveau d’attention est extrêmement haut, son regard concentré.

Il met en place un chemin de lecture pour votre écrit, sur mesure.

Il procède à plusieurs passages sur le texte, chacune avec un objectif propre. Sa lecture analytique, destinée à rendre votre manuscrit indemne de fautes et d’incohérences, se double d’une lecture globale, d’ensemble.

Il est sensible à la structure de l’écrit et au sens des mots, à leur justesse au regard de l’intention d’écriture, du message que l’auteur cherche à transmettre, de l’adéquation du niveau de langue au lectorat visé.

Si nécessaire, il propose de réécrire, de reformuler certains passages, pour restituer un texte parfaitement compréhensible et agréable à lire, là encore en prenant soin de l’auditoire idéal.

Le lecteur correcteur maîtrise ses outils professionnels, leurs bénéfices et leurs limites, et cherche constamment à perfectionner sa pratique.

Il pratique les signes conventionnels de correction typographiques sur papier, mais retouche plus souvent directement votre écrit en traitement de texte. Il travaille souvent dans Word, en marques de révision, ou dans PDF.

Un professionnel de la révision des textes utilise en général un logiciel de correction de haut niveau, dans lequel il a investi et qu’il règle du mieux possible en fonction du projet sur lequel il travaille. Mais uniquement comme un outil de repérage, avec vigilance, et jamais en mode mécanique ni en masse.

Il est entouré de dictionnaires, de codes typographiques ou autres ouvrages écrits par des confrères et consœurs expérimentés, fruit de leur longue pratique.

Il appartient à des groupements professionnels qui sélectionnent leurs membres et au sein desquels il partage ses pratiques et ses expériences avec d’autres correcteurs de profession. Ainsi il se donne l’opportunité de les perfectionner, voire de les questionner pour les faire évoluer, pour le bien de ses clients et de leur texte. Ainsi, j’appartiens à l’ACLF (Association des correcteurs de langue française) et au GREC (Groupement des Écrivains-Conseils®), dont je respecte les chartes éthique et déontologique.

Mais au-delà de sa technicité, le fond de la démarche du lecteur correcteur est un élément clé, garantie de la qualité de son travail.

Ma posture, comme lectrice-correctrice professionnelle, est à la fois celle du veilleur et celle du chercheur, doublée d’un réel accompagnement de l’auteur et de son texte.

Corriger un texte, c’est veiller sur lui, comme sur un bel objet.

D’abord et avant tout curieuse de l’intention profonde d’écriture de l’auteur et du sujet traité, je veille à la fois sur la langue et l’alignement du texte avec cette intention et la nécessité qui a créé le livre.

Comme lectrice-correctrice, ma posture de travail est celle du doute, constamment.

Un correcteur qui ne doute pas finit par commettre des erreurs. Je ne parle pas ici de douter des règles et usages de la langue. J’y suis très attachée, c’est aussi mon métier que de les expliquer et de les défendre.

Voilà ce dont il s’agit : dans ma pratique, j’ose examiner l’adéquation entre les mots et le sens. Je cherche la mise au point de votre texte, son accordage, sa justesse vis-à-vis de vos intentions d’écriture.

Et cela, seul un être humain peut le faire.

Correctrice professionnelle, je vous accompagne dans votre projet.

Belle étymologie — latine — que celle du mot accompagner : ad (« vers », avec l’idée de mouvement) suivi de cum panis (« avec le pain »). Le compagnon est donc celui qui mange le même pain que l’« accompagné », avec une notion de partage et de proximité le temps d’un projet, dans l’espace et le temps.

Je ressens ainsi ma pratique de relecture et correction professionnelle, au-delà de la composante technique essentielle.

À chaque établissement de devis, ma démarche est l’écoute active du projet d’écriture. Je cherche d’abord à comprendre le besoin du texte au regard des objectifs fixés par l’auteur pour celui-ci. Puis je l’analyse pour en établir un point de situation par rapport à ces objectifs.

Pour moi, dont c’est le métier, cette approche représente un investissement non facturé. Car le devis est gratuit. Mais j’estime que mon métier l’exige, dans ma démarche qui est celle du sur mesure. Alors je m’y tiens. Car je cherche à ajouter de la valeur au projet de livre.

Chaque demande de correction est singulière. Elle peut être exprimée plus ou moins clairement, selon le niveau de conscience de l’auteur de ses intentions et de la situation de son texte.

Aussi, aucun devis ne devrait pouvoir naître sans l’analyse précise de ces intentions et de la situation du texte. En effet, le devis représente le chemin à parcourir de l’un à l’autre !

Quand pratiquer la correction professionnelle de son texte ?

Il m’arrive assez fréquemment qu’un auteur vienne me demander la correction de son premier jet, mais que l’analyse qui en ressort et l’échange qui s’ensuit avec l’auteur débouche d’abord sur un diagnostic de manuscrit. En effet, la démarche de relecture correction est un exercice de longue haleine, donc un investissement financier pour l’auteur.

Il est très important pour moi que ce dernier fasse des choix éclairés, aussi je recommande toujours que la correction de texte soit réservée au stade le plus avancé de son texte. Commencer par un véritable avis professionnel sur le texte permet de donner à celui-ci toutes les chances d’une réécriture, qui, elle, débouchera sur une correction, ultime étape avant la bêta-lecture.

À la fin du processus de correction, c’est l’auteur qui a le dernier mot sur le texte.

En situation de relecture du texte, je formule des propositions, que je partage avec mon client. Dans tous les cas, le correcteur recommande, émet des suggestions, mais l’auteur dispose ; il reste libre de procéder ou non aux modifications suggérées. En toute liberté… et en toute responsabilité. Car le correcteur ne promet rien, il n’est pas éditeur.

Le lecteur correcteur est toujours au service de l’écrit, et dans le plus grand respect de son auteur et de ses intentions. Il est l’ange gardien du texte, sa sentinelle. Pour l’auteur, il est un compagnon de quelques jours ou semaines, un partenaire expert et bienveillant.

L’auteur, de son côté, accepte d’ouvrir son texte et d’écouter le retour ; il reconnaît la valeur du travail du correcteur et le rémunère à sa hauteur.

Entre eux : une relation gagnant-gagnant, au service du projet de livre. Chacun dans son rôle et son expertise, dans le respect mutuel de chacun.

Lectrice-correctrice, je suis, enfin… une lectrice, amoureuse des mots et des ouvrages.

J’exerce un métier de passionné. Cela compte beaucoup. J’aime lire vos textes, je m’enthousiasme à l’idée de vous accompagner dans votre œuvre, pour la rendre belle, complète, aboutie.

« Combien coûte une relecture correction pour mon livre ? »

J’ai consacré un article à cette épineuse question.

Pourquoi « épineuse » ?

Parce que, contrairement aux idées reçues et à certaines pratiques que je réprouve, l’établissement d’un devis de relecture correction professionnelle est une chose complexe, qui doit prendre en compte à la fois :

  • Les intentions d’écriture de l’auteur : comprendre comme un ensemble cohérent les objectifs de publication, l’audience visée du texte et son sens profond pour son créateur, sont indispensables pour définir l’objectif du travail de correction. De ces éléments découleront le niveau de langue, la cohérence stylistique attendue, le besoin de normalisation éventuelle, le niveau d’intensité des mots et leur justesse, etc.
  • La situation du texte et l’ensemble de ses besoins en matière de correction, par rapport à ces intentions et objectifs de l’ouvrage : correction orthographique, grammaticale, syntaxique, typographique, stylistique… ce qui suppose de disposer de l’ensemble du manuscrit pour procéder à cette analyse.
  • Enfin, la volumétrie du texte bien entendu, en nombre de caractères espaces comprises — ni en nombre de mots ni de pages.

Aussi, je défends l’idée qu’aucun devis ne devrait être établi avant un entretien approfondi avec l’auteur et un examen complet de son manuscrit.

Si cela vous arrivait tout de même, je vous invite à rester prudent, vous pourriez bien vivre une mauvaise surprise avec un complément de devis ultérieur ou des discussions interminables avec votre prestataire. Ce serait dommage. Vous y laisseriez du temps et de l’énergie.

Pour conclure, corriger un texte…

Corriger un texte, ce n’est pas le fustiger, le souffleter, le biffer, malgré les apparences formelles des signes apposés — simple langage entre le correcteur et l’auteur.

C’est l’améliorer, le valoriser, le retoucher, l’alléger, l’équilibrer, le perfectionner, le fleurir, l’embellir un peu plus. Le perler. Perler, c’est à la fois « orner de perles » et « exécuter un travail en y apportant un soin minutieux ».

C’est le sens profond que je place en ce métier : vous apporter mon aide et mon expertise pour que vos textes en sortent encore plus alignés avec vos intentions, encore plus lisibles, encore plus beaux, musicaux, impactant, accessibles, crédibles.

Alors, faites corriger vos textes, vous leur rendrez un fier service !

Les mots perlés - comment corriger - textes perlés

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